Avec l’actualité de la COP21, Symbioses, le magazine de l’éducation relative à l’environnement, propose dans son dernier numéro une réflexion et quelques pistes pour aborder l’apprentissage aux changements climatiques.

Selon une enquête de l’Aped (l’appel pour une école démocratique) menée auprès de plus de 3000 élèves du 3e degré du secondaire dans une centaine d’écoles de l’ensemble du pays, un élève sur 2 semble ne pas trop s’inquiéter du réchauffement climatique : pour 36% d’entre eux, c’est même plutôt « chouette » parce qu’on aura du beau temps, 31% s’en remettent aux scientifiques pour résoudre le problème, enfin, 45% craignent que cela ne déclenche des guerres. La majorité des élèves sous-estiment fortement le flux de réfugiés que le réchauffement climatique va engendrer – 200 millions d’ici 2050 selon l’ONU. Une petite moitié estime que la Belgique devrait accueillir des réfugiés climatiques, mais 60% pensent qu’il faudrait rétablir des contrôles aux frontières. Notons que cette enquête a été menée en mai 2015, soit avant la grande vague de migrants politiques à laquelle l’Europe fait face depuis plusieurs mois.
Les mécanismes du réchauffement climatique ne sont pas mieux compris, la confusion entre effet de serre et trou dans la couche d’ozone restant monnaie courante.

Mieux intégrer aux cours du secondaire l’éducation aux changements climatiques

Ces quelques chiffres parmi d’autres montrent combien cette thématique, qui fait pourtant la une de l’actualité depuis des années, préoccupe peu les jeunes. La ministre de l’Enseignement a proposé récemment qu’elle soit mieux intégrée aux cours de géographie et de citoyenneté, mais elle n’est pas simple à aborder. Le thème du réchauffement climatique est souvent victime de surinformation, ce qui entraîne une lassitude, ou d’informations contradictoires, ce qui décourage ceux qui veulent s’impliquer ou aller plus loin que le simple constat.

Un dossier complet : comment éduquer au climat

201511271449C’est dans ce contexte, en plein sommet climatique des Nations Unies, la COP 21, que le magazine Symbioses consacre un numéro exclusivement dédié à l’éducation aux changements climatiques. Le magazine du Réseau Idée privilégie dans ce cadre la sensibilisation des jeunes à partir de 12 ans ainsi que des adultes, car cette compréhension exige un bagage en sciences (effet de serre, énergies fossiles, impacts écologiques…) et en sciences humaines (géopolitique, réduction des surfaces habitables amenant des migrations humaines, luttes pour l’accès à l’eau et aux terres cultivables…).

Expériences pédagogiques et esprit critique

La revue fait le point sur les enjeux, donne la parole au ministre wallon de l’Énergie et du Climat, Paul Furlan, à un inspecteur qui prône la transdisciplinarité, à un psychologue, qui évoque la résistance au changement. Symbioses présente également, selon son habitude, plusieurs expériences pédagogiques, qu’elles soient scientifiques, créatives ou fassent appel à l’esprit critique des jeunes en les mettant au coeur du débat.

Rappelons que Symbioses est le magazine du Réseau IDée, réseau d’information et de diffusion en éducation à l’environnement, qui met en lien tous les acteurs en la matière en Belgique francophone et s’adresse à tous ceux qui sont amenés à promouvoir ou pratiquer l’éducation à l’environnement. Symbioses est envoyé gratuitement dans toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais on peut s’y abonner, commander un numéro particulier ( plus d’une centaine actuellement) ou le télécharger.

En complément à ce dossier, le Réseau IDée a mis en ligne sur www.reseau-idee.be/climat une sélection des meilleures ressources pédagogiques téléchargeables pour éduquer au climat : dossiers pédagogiques, d’information, vidéos…