Avec d’autres partenaires d’éducation aux sciences, le Pass participe activement au projet ESERO, lancé il y a quelques années par l’Agence Spatiale Européenne. Chaque année, 400 enseignants du fondamental sont concernés.
Sciences = expériences ?
Réaliser un théâtre d’ombres chinoises, est-ce vraiment faire des sciences ? On peut se le demander lorsqu’on entre dans le local où une vingtaine d’enseignants sont occupés à découper, coller, imaginer ou mettre en scène des petits personnages de carton. Pas de tabliers blancs, de tubes à essai ou d’expériences en laboratoires, bref, de tous ces ingrédients qui font partie de l’inconscient collectif quand on allie les mots « sciences » et « école ». Et pourtant…
Un projet lancé par l’Agence Spatiale Européenne
Tous les enseignants présents au Pass ce matin d’avril 2014 sont là dans le cadre des formations ESERO : ESERO est l’abréviation en anglais de European Space Education Resource Office. Autrement dit, c’est le programme pédagogique de l’ESA, l’Agence Spatiale Européenne, qui veut sensibiliser les jeunes européens aux sciences et aux technologies – au départ à travers leur fascination pour l’espace et l’astronomie, mais le concept est bien sûr plus large.
Plus spécifiquement, ESERO souhaite miser sur la formation des enseignants et futurs enseignants pour susciter les vocations scientifiques dans les classes.
En Communauté Wallonie-Bruxelles, pour l’enseignement fondamental, le projet ESERO s’appuie sur plusieurs partenaires de diffusion des sciences : le Planétarium, l’ASBL Hypothèse, le Pass, et depuis cette année, les Jeunesses Scientifiques et la HELHA (École normale de Gosselies).
400 enseignants en formation chaque année
Chaque année depuis 2007, ce sont 400 enseignants qui sont concernés. Les formations sont accessibles aux instituteurs d’écoles qui ont rentré un projet « sciences » validé par la Communauté Wallonie/Bruxelles et l’inspection. Les écoles s’engagent alors pour 3 ans.
Le thème change d’année en année. Notons par exemple : différentes façons de réaliser des expériences en classe, l’importance de l’observation, comment garder et utiliser des « traces » de la démarche d’apprentissage ? Ou encore, comment intégrer une visite au musée dans le travail en classe.
Ces formations sont imaginées par l’asbl Hypothèse pour ensuite être retravaillées et dispensées par des partenaires issus de l' »éducation informelle ». Riches de ces multiples points de vues, elles proposent à chaque fois de vivre des activités concrètes pour prendre du recul et analyser différentes manière d’apprendre.
Art et science : le thème de cette année
Le thème choisi pour cette année scolaire 2013-2014 était « art et science » ou : comment des activités artistiques peuvent-elles nourrir des activités scientifiques ? Et à l’inverse : comment des apprentissages en sciences peuvent-ils aider à ouvrir la créativité ?
Le thème de la lumière s’est révélé idéal pour nourrir cette réflexion et permettre de se rendre compte que les compétences nécessaires quand on fait de l’éveil artistique ou scientifique sont finalement assez semblables. La journée de formation s’articulait en 2 parties : la première était centrée sur des activités scientifiques destinées à découvrir certaines propriétés de la lumière. À travers quelques expériences ou défis à réaliser les enseignants ont pu répondre à des questions comme : qu’est-ce qu’une ombre ? Comment la lumière se déplace-t-elle (réflexion, réfraction, diffraction …) ? Quelle est la relation entre les couleurs et la lumière ? Avec, bien sûr des propositions spécifiques pour les maternelles.
La seconde partie de journée consistait à utiliser les propriétés découvertes le matin pour créer un projet artistique autour d’un théâtre d’ombres, d’une sculpture d’ombres ou de la conception d’un luminaire. Jouer avec les formes d’objets de récupération pour créer des paysages, des villes, des monuments en ombres chinoises : le défi n’était pas simple…Mais les enseignants se sont prêtés au jeu, imaginant sans doute déjà les activités qu’ils serait possible de mettre en place en classe, au croisement de l’art et des sciences.
La saison prochaine se prépare déjà : les enseignants devraient approfondir un thème de physique et aborder les leviers.
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