Plus de 200 élèves de toute la Belgique ont participé au concours d’expériences « 90° Sud ». 3 projets ont été testés par Gwen de Wasseige, jeune doctorante en physique des astroparticules, lors de son récent voyage en Antarctique. Le Pass soutenait le projet : les élèves de 1e secondaire du Lutgardis Collège d’Oudergem ont remporté le « prix scientifique » et viendront passer une journée pédagogique au Pass.

Belgique/Pôle Sud, c’est quoi la différence ?

Antarctique

Les expériences des jeunes ont été testées à la station américaine Amundsen Scott en Antarctique! (ph.Gwenhaël de Wasseige-IceCube/NSF )

Gwenhaël de Wasseige est doctorante à l’Institut Interuniversitaire des Hautes Énergies IIHE (ULB-VUB). En décembre dernier, cette jeune astrophysicienne est partie en mission à la station polaire Amundsen-Scott, dans le cadre de ses recherches. Dans ses valises, elle a également emporté trois expériences, proposées par des élèves belges de l’enseignement primaire et secondaire à l’occasion d’un concours « 90° Sud ». Afin d’être sélectionnées, les expériences devaient répondre à la question:“Belgique – Pôle Sud: c’est quoi la différence?”

15 projets participants, 3 testés en Antarctique

Un jury international a choisi les 3 expériences les plus intéressantes, mais l’ensemble des projets étaient présentés le vendredi 17 février à l’ULB-VUB lors d’une exposition scientifique. Un prix scientifique et un prix de la communication ont également été décernés ce jour-là par un jury de chercheurs, le premier consistait en une journée au Pass, le second était octroyé par Technopolis.
Fusées à eau, horloges fonctionnant avec l’énergie de la pomme de terre, peintures à l’aquarelle : les sujets proposés par les 15 écoles participantes étaient variés !
Voici les 3 expériences primées et testées par Gwen de Wasseige lors de son expédition en Antarctique :

Le champ magnétique terrestre par le Lucerna College d’Anvers :
Les élèves de 6e secondaire ont imaginé une série de petites expériences afin de déterminer les différentes composantes du champ magnétique terrestre. Si proche du pôle magnétique de la Terre, les résultats obtenus en Antarctique risquaient d’être bien différents de ceux observés en Belgique.

L’électro-aimant par l’Ingenium School de Tervuren :
Ces élèves de 6e année primaire ont construit un électro-aimant à l’aide d’une pile, de clous en fer et d’un fil de cuivre. Ils ont compté combien de trombones métalliques pouvaient être maintenus « accrochés » par la force de l’aimant ainsi construit. La même expérience dans les conditions du Pôle Sud allait-elle donner les mêmes résultats ?

L’eau et ses mystères étudiée par l’ Athénée Royal d’Aywaille :
Les élèves de 1e secondaire ont observé les mystères de l’eau en Belgique en plaçant un bécher d’eau à l’extérieur durant une semaine. Ils ont suivi l’évolution de la température et de la masse de celle-ci. Ils ont également observé l’écoulement en tourbillon de l’eau dans un évier. Quels résultats donneraient ces mêmes expériences en Antarctique ?

Et voici les résultats obtenus

Les 3 écoles ont reçu un bon de 250€ pour l’achat de matériel scientifique, offert par les Instituts Internationaux Solvay et par le Fonds pour la Recherche Scientifique FRS-FNRS.

En Antarctique, la neige est différente!

Antarctique

L’expérience des élèves de l’Athénée de Charleroi, lauréate du prix de la communication

Ce sont les élèves de 6e secondaire de l’Athénée Royal de Charleroi qui ont remporté le prix de la communication.
Quant au prix scientifique, il va aux élèves de 1re secondaire du Lutgardis Collège d’Oudergem, qui ont comparé la composition d’un flocon de neige d’ici et d’un flocon en Antarctique. Mode opératoire et résultats ? Ecoutez l’un des élèves de la classe expliquer brillamment (et faites abstraction du bruit de fond démontrant de l’ambiance qui régnait lors de la journée de présentation des projets !)

 

 

 

 

 

Toute la classe viendra prochainement au Pass !

L’Antarctique, expérience humaine incroyable pour Gwen de Wasseige

Antarctique

Une expérience incroyable pour Gwen de Wasseige (ph.M.Rongen)

Gwen de Wasseige est doctorante à l’Institut Interuniversitaire des Hautes Energies IIHE (VUB-ULB). Dans le cadre de sa thèse, elle travaille sur le détecteur de neutrinos IceCube, un télescope enterré dans la glace du Pôle Sud qui étudie les phénomènes astrophysiques les plus énergétiques de notre Univers. Des structures et universités d’une trentaine de pays venus du monde entier collaborent à ce projet scientifique international. 150 personnes étaient présentes durant l’été antarctique, tandis qu’il en reste une petite cinquantaine à l’heure actuelle pour maintenir les expériences en marche. Du 17 décembre au 11 janvier, elle est donc allée pour la première fois en Antarctique, pour y installer un senseur à ultrasons destiné à mesurer la couche neigeuse. Une expérience incroyable, au-delà de toutes ses attentes. «En travaillant sur le projet IceCube, on sait qu’aller en Antarctique fait partie des possibilités, j’ai tenté ma chance et j’ai été sélectionnée. Je m’attendais à vivre quelque chose d’extraordinaire, mais je ne m’attendais pas à ça ! Malgré ma préparation, j’ai été surprise de voir pour la première fois l’Antarctique par le hublot ; le premier pas dans le Pôle Sud, c’est aussi quelque chose de spécial ! J’ai également été marquée par les gens, car c’est une petite communauté qui vit constamment ensemble, et tout se passe bien. Il y a des charpentiers, des électriciens, des ingénieurs, des scientifiques, les managers de la station, des gens haut placés et tout le monde mange ensemble à la cantine et discute des mêmes sujets ! Tous ces gens vivent en par-faite harmonie entre eux mais aussi avec l’environnement : ils ont à cœur de préserver cet environnement spécial. »

Antarctique

Senseur destiné à mesurer la couverture neigeuse (Image: WIPAC/IceCube)

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