Ce 26 août, les élèves retournent sur les bancs de l’école. L’occasion de s’interroger sur le futur de l’enseignement et se demander comment l’IA pourrait révolutionner l’éducation ?
On ne peut plus la nier, l’IA est désormais partout, de la montre connectée à la conduite assistée en passant par la génération d’images. Depuis quelques années, elle a infiltré notre quotidien, avec ses avantages et ses risques. En ce jour de rentrée scolaire, on peut se poser la question : quelle place l’IA va-t-elle prendre ces prochaines années dans les écoles ?
Début 2024, l’association d’élèves flamands ‘Vlaamse Scholierenkoepel’ avait publié dans le journal ‘De Standaard’ un avis appelant à autoriser l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle comme outils dans les salles de classe. Ils demandaient aux écoles et aux organisations de tutelle de conclure des accords clairs en la matière. Sur une enquête menée auprès de 11.000 élèves flamands, 45 % indiquaient avoir déjà utilisé une technologie intelligente pour faire leurs devoirs.
Mais quels avantages représenterait l’utilisation de l’IA en classe pour les élèves ? La plateforme européenne de soutien scolaire en ligne GoStudent avait imaginé l’année dernière à quoi pourrait ressembler une rentrée scolaire en 2050.
Un cursus hyper-personnalisé
Dans le futur, exit le programme commun : le cursus scolaire serait hyper-personnalisé et adapté à chaque élève. L’IA pourrait accompagner l’enseignant pour l’aider à choisir les matières et le rythme d’apprentissage qui conviendrait aux élèves. Ils seraient alors regroupés par centres d’intérêts et non plus simplement par âge. Les enseignants pourraient quant à eux déléguer leurs tâches administratives à l’IA et se concentrer sur leur métier.
Une salle de classe immersive
Grâce à la réalité virtuelle, les salles de classes se transformeraient en environnement immersif. Les élèves pourraient, en un clic, se voir transportés dans la Rome antique dans le cadre de leur cours d’histoire ou bien pourraient comprendre le mouvement des planètes directement dans l’espace ! Selon GoStudent, un apprentissage dans le métavers intéresserait 80% des jeunes âgés de 14 à 16 ans.
Un apprentissage en continu et plus de bien-être
L’utilisation de l’IA en classe pourrait permettre un apprentissage en continu, sans examens de fin d’année, par exemple. Les besoins pourraient être déterminés en temps réel et l’enseignement ajusté en fonction. Les élèves pourraient ainsi apprendre à leur rythme et éviter l’échec. L’IA permettrait également de prévenir la surcharge mentale ou d’améliorer la concentration grâce à des lunettes ou écouteurs équipés d’une neurotechnologie.
Apprendre en dehors de l’école
Puisque l’apprentissage se ferait en continu, pourquoi s’arrêterait-t-il aux portes de l’école ? Les élèves pourraient poser des questions à n’importe quel moment de la journée et trouver quand ils veulent les ressources dont ils ont besoin. En voyage, ils pourraient aussi utiliser la traduction simultanée pour s’exprimer dans une langue encore inconnue grâce à l’IA.
Des métiers « technologiques »
Dans le futur, tous les métiers seront « technologiques », prédit GoStudent. Les métiers du secteur de l’informatique vont poursuivre leur essor. Le codage pourrait par exemple devenir une matière « classique » à l’école, au même titre que le français ou les maths. Mais les connaissances de bases seront facilement accessibles grâce à l’IA, la créativité et la collaboration trouveront donc toujours bien leur place en 2050, selon la prédiction.
Qu’en pense l’IA elle-même ?
Quand on demande à ChatGPT si l’IA sera utilisée dans l’enseignement en Belgique dans les années à venir, il répond que c’est « très probable » et cite les nombreux avantages que présente l’utilisation de l’IA en classe. Mais l’agent conversationnel tempère toutefois : « Bien que l’adoption de l’IA ne se fera pas sans défis, notamment en ce qui concerne la protection des données, l’éthique, et le rôle des enseignants, il est certain que ces technologies joueront un rôle croissant dans le paysage éducatif belge dans les années à venir. »
L’interdiction du smartphone en classe, un retour en arrière ?
Nous sommes encore loin de 2050 et si les technologies ont leurs avantages, elles présentent aussi des risques. D’où l’importance de définir un cadre précis pour leur utilisation. L’usage du smartphone sera, par exemple, progressivement interdit (de la maternelle à la 6e secondaire) dans les classes à partir de cette rentrée scolaire dans les écoles officielles du réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE). Doit-on y voir un recul technologique ? Pas vraiment…
Selon le WBE, cette mesure vise à lutter contre la surexposition au smartphone mais aussi contre le phénomène de harcèlement qui sévit énormément dans les écoles. On parle ici d’une interdiction d’un usage récréatif. Le smartphone pourrait par exemple être intégré à un cours d’éducation aux médias ou à une sensibilisation à l’intelligence artificielle. « L’objectif est d’encadrer, guider et donner les clés à la jeunesse pour utiliser au mieux ces outils qui sont natifs pour eux », explique encore le WBE.
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