Dans 2 ans si tout va bien, Lola décrochera son diplôme d’ingénieure civile en électricité option multimédias/télécoms. Le début d’une carrière très prometteuse pour une jeune fille pleine de ressources.

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Un photomaton pour les ongles!

À 22 ans, Lola Botman termine sa 3e BAC en ingénieur civil en ayant déjà fait beaucoup parler d’elle : l’an dernier, elle a remporté le concours du programme Startech, un incubateur visant à susciter des vocations d’étudiants-entrepreneurs. Avec Marion, une autre étudiante de sa classe, dans le cadre de son projet d’année, elle a créé le projet Nail It : une machine qui scanne les couleurs et les applique sur les ongles! Un genre de photomaton des ongles, qui allie des connaissances en ingénierie (chimie, électronique, mécanique) à des aspects d’entreprenariat et de gestion. Cerise sur le gâteau : les 2 filles ont pu approfondir leur projet durant une semaine à l’Université de Texas A&M où elles ont présenté leur projet aux étudiants, rencontré des investisseurs, et découvert des aspects qu’elles n’avaient pas pris en compte, ce qui les a fait progresser.

Acquérir des notions de gestion d’entreprise

Pour ce projet de 2e BAC, Lola aurait pu s’intégrer au thème imposé pour son année, mais la jeune montoise est une battante et a soif d’en connaître toujours plus : « On n’a pas du tout de notions de gestion d’entreprise dans nos cours; cela m’intéressait beaucoup, tout en restant dans le cadre de mes études, de voir comment fonctionne une entreprise. À la base, on n’avait pas d’idée, mais je mets souvent du vernis à ongles et c’est vrai que c’est embêtant quand on déborde, qu’il faut attendre que cela sèche. On a eu plusieurs prix coups de coeur à un concours organisé par la Maison de l’Entreprise, beaucoup de soutien sur Facebook et même dans la presse; ça nous a boostées ».
Ce projet reste dans les cartons pour l’instant, le temps de terminer ses études, mais, c’est sûr, il ne restera pas sans suite! À présent, l’heure est au blocus, avant de partir l’an prochain en Allemagne, près de Dresde, avec le programme Erasmus, où elle suivra des cours dans le cadre de l’option qu’elle a choisie « multimédias et télécommunications ».

Une fille parmi les futurs ingénieurs

Future ingénieure civile en électricité, dans un cursus où les garçons sont encore majoritaires, Lola se sent comme un poisson dans l’eau à la Faculté Polytechnique. « Je suis dans mon élément, j’aime beaucoup les sciences, et en maths, les exercices sont pour moi comme des jeux à résoudre ». Pourtant, en secondaire, elle hésitait avec le journalisme et ses professeurs lui avaient déconseillé de se tourner vers les études d’ingénieur… » Je n’avais alors que 3h de maths par semaine, et ils me disaient que je n’étais pas assez forte. Rien que pour ça, j’ai voulu leur prouver que j’étais capable! Je suis partie pendant un an en Angleterre, je faisais 14h de maths par semaine, et je me suis rendu compte que cela me plaisait beaucoup et que je ne me trompais pas de voie! »
Quand on vous disait que Lola est une battante…

Le Pass a éveillé ma curiosité

Et le Pass, dans tout ça ? Habitant la région, elle y est venue souvent : avec les parents, avec l’école, avec les scouts, pour des anniversaires…et même pour les fêtes de communions! « Pour mes parents, c’était une façon ludique de s’instruire tout en faisant vivre la région. Sans doute inconsciemment, ces visites m’ont éveillée aux sciences. Elles ont suscité ma curiosité pour des domaines auxquels je n’aurais pas pensé et qui sont souvent peu abordés de manière ludique avec des enfants ». Dans ses souvenirs, il y a bien sûr le studio télé avec ses aspects journalistiques (préparation et présentation du journal télévisé) et techniques (caméras, régie, fond bleu), le terril et le châssis à molettes avec la découverte de la région, le chantier-garage – en future ingénieure, elle a en mémoire le casque à porter sur la tête! -, le film d’animation. « Je me souviens aussi de l’exposition où on pouvait mesurer sa force, son poids ». Invitée récemment dans le cadre de cette campagne communication, Lola a pris beaucoup de plaisir à retrouver les anciens espaces, à en découvrir de nouveaux, et s’est promis de revenir bientôt : il n’y a pas d’âge pour apprendre!

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