Après 23 années de bons et loyaux services, Nadine Scoyez, directrice administrative, financière et GRH de SPARKOH!, prend une retraite bien méritée ! Enfin, pas tout à fait… Interview avec une employée aussi consciencieuse qu’hyperactive !
Pourquoi avais-tu postulé au SPARKOH! (anciennement le Pass) à l’origine ?
« Avant de travailler au Pass, j’ai travaillé à la Croix Rouge de Belgique, pendant 10 ans au service du sang et puis 2 ans au comité d’audit. Il y avait pas mal de trajets sur Bruxelles et j’avais fait un peu le tour de mon travail. J’avais envie de revenir dans ma région. J’ai postulé au Pass, qui avait ouvert depuis un an, sans penser que j’avais une chance d’être prise. Je n’avais pas très bien préparé mon premier entretien et, finalement, j’ai passé le deuxième tour ! »
Qu’est-ce qui t’a le plus séduit dans l’entreprise en arrivant ?
« C’était l’ambiance de travail. J’étais une des plus âgées alors que j’avais 42 ans. Il y avait beaucoup de jeunes, avec un dynamisme et une implication dans le projet. C’était comme créer une entreprise parce qu’il n’y avait encore rien, il fallait tout créer. Tu partais presque d’une feuille blanche et tu touchais à des tas de domaines. »
Quel endroit de SPARKOH! préfères-tu ?
« Avant d’arriver au Pass, j’avais travaillé dans des bâtiments d’hôpitaux. Alors quand je suis arrivée ici, j’ai découvert un cadre de travail magnifique. A l’époque, les bureaux administratifs se trouvaient dans la Maison des charbonnages qui est un peu plus loin. C’était une ancienne maison qui avait énormément de cachet, avec un immense jardin. Pas de problème pour se garer, pas de bouchons. Et puis, on a déménagé en 2002-2003 et on a eu la vue sur le terril qui change de couleurs au fil des saisons. »
As-tu une exposition favorite ?
« Oh, il y en a eu tellement ! C’est difficile d’en choisir une en particulier car elles ont toutes leur cachet. Il y en a eu une sur l’argent et une autre sur l’Euro que j’aimais beaucoup. Toutes les expositions qui prennent place dans le hangar, qui est très haut, s’intègrent très bien dans l’espace. Je me souviens aussi de l’expo sport, qui se trouvait dans un chapiteau situé à la place du hangar. C’était une expo que tout le monde adorait parce qu’elle était très interactive. »
Que retiens-tu de tes 23 années passées dans l’entreprise ?
« Tous les engagements que j’ai pu faire. Je ne vais pas dire que c’étaient un peu mes enfants mais c’est toujours gai de voir une personne que tu as engagée grandir. Et puis même si elle vous quitte, vous vous dites que vous avez quand même participé à une petite partie de sa vie, même si ce n’est pas moi qui les forme. Je retiens aussi l’ambiance, surtout des premières années quand beaucoup étaient encore célibataires, on faisait des fêtes jusqu’à 2h du matin. »
Quel est ton meilleur souvenir ?
« Je n’ose pas le dire (rires) ! A une époque, il y avait beaucoup de collègues qui fêtaient leur anniversaire au mois de mars-avril. Nous étions allés fêter ça avec une dizaine de personnes au Marco Polo, notre restaurant favori. Ils étaient un peu dépassés par le service ce jour-là parce qu’ils venaient de déménager. Alors on a bu un apéro, puis un deuxième, puis du vin. Ça a trainé et je devais faire le PV d’une réunion juste après. Le lendemain, je ne savais plus relire le PV (rires). Le directeur de l’époque a bien rigolé. »
Quel a été ton plus gros challenge ?
« Mon plus mauvais souvenir, c’est le plan de restructuration qui a été mis en place en 2012. Il a fallu licencier 12 personnes qui ne le méritaient pas. Il a fallu faire des choix et ça a duré des semaines. Je croisais les gens dans les couloirs, je savais qu’ils allaient partir mais je ne pouvais rien dire. Ça a été très dur. Quand je rentrais chez moi, je pleurais. »
Quelle est la chose que tu regretteras le plus ?
« Mon équipe. Mais maintenant, les relations que j’ai avec les nouveaux collègues ne sont plus les mêmes, à cause de la différence d’âge. J’ai 40 ans de différence avec eux. »
Que souhaites-tu à ta successeuse, Marie-Laure Thermolle ?
« J’espère qu’elle va s’épanouir autant que moi. On traite beaucoup de matières, on a une vision globale de tout ce qui se passe dans l’entreprise. C’est l’intérêt de travailler dans une PME. Je veux lui dire qu’elle travaille avec des gens compétents et je lui souhaite qu’elle continue le chemin qui a été entamé. »
Quelles activités aimerais-tu pratiquer maintenant que ton agenda est plus léger ?
« Pas vraiment plus léger car j’ai un nouveau travail depuis le 13 mai à mi-temps (rires). C’est un flexi-job dans le secteur culturel, au théâtre de l’Ancre à Charleroi. Je ne voulais pas m’arrêter de travailler totalement et je peux leur apporter mon expérience et un soutien professionnel. Et puis, mon agenda est quand même bien rempli puisque, depuis 2015, je suis juge déléguée au tribunal de l’entreprise du Hainaut. Je m’occupe par ailleurs de mes parents qui sont âgés et de mes quatre petits-enfants. Et je fais aussi de l’aqua Pilates le samedi ! Je me serais bien inscrite dans un club pour jouer aux cartes, mais je ne sens pas encore prête pour ça. (rires)»
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