Peintre, inventeur, anatomiste, architecte, ingénieur, metteur en scène, Léonard de Vinci est le prototype même de l’esprit de la Renaissance. On célèbre cette année les 500 ans de sa mort.
Le 2 mai prochain, il y aura 500 ans que Léonard de Vinci est mort à 67 ans au Clos Lucé, sur les bords de Loire, où il vivait depuis 3 ans à l’invitation de François 1er. Cet anniversaire est l’occasion de remettre en avant ce visionnaire aux multiples talents. Le grand public le connaît surtout pour ses peintures, au sommet desquelles se trouvent la Joconde ou la Dernière Cène. Il n’en a pourtant produit qu’une vingtaine, tant il était perfectionniste. Dans d’autres domaines cependant, il a été un créateur très prolifique!
De Vinci : dessinateur frénétique
Comme le montre le célèbre dessin de son étude du corps humain, l’Homme de Vitruve, il n’y a pas, pour Léonard de Vinci, de frontière entre l’art et la science. Dans le cas de cette étude, il reprend les travaux sur les proportions réalisés par l’architecte romain. Mais plus généralement, tout ce qu’il observe, il éprouve le besoin de le dessiner : les plantes, le corps humain et animal, et même leur anatomie interne, les plans de machines, les mécanismes, des formes géométriques incroyables… Tout est mis sur papier! Il a rassemblé sa multitude de travaux dans plusieurs Codex où l’on retrouve des plans de machines volantes, planeurs et vis aérienne, engins de guerre et engins hydrauliques, marteau mécanique, scaphandre, bateau à aubes, canon à vapeur, sous-marin, char d’assaut, calculatrice, roulement à billes, métier à tisser mécanique… Sa créativité – qui s’inspire aussi des travaux de ses prédécesseurs – semble ne pas connaître de limites!
Une façon d’aborder les sciences
Mis à part ses ouvrages hydrauliques, ses inventions sont le plus souvent restées sur papier et irréalisables. Sans doute parce qu’il a eu raison trop tôt, avant que certaines techniques ou matières ne soient découvertes. Alors qu’il parlait de la guerre comme d’une « folie bestiale », il a consacré beaucoup de temps à concevoir des engins balistiques ou des chars à une époque où l’Italie était entièrement plongée dans les conflits.
Léonard de Vinci incarne sans doute plus que quiconque aussi une nouvelle approche des sciences : curieux de tout, il se base sur l’observation pour aboutir à la théorie, en passant par l’hypothèse et l’expérience.
Mieux connaître de Vinci ? Au Clos Lucé, près d’Amboise!
La commémoration de la mort de Léonard de Vinci va donner lieu à de nombreuses manifestations et expositions. Le Louvre par exemple prépare une grande rétrospective pour l’automne.
De nombreux événements sont annoncés dans le Val de Loire, au château d’Amboise où se trouve sa sépulture bien sûr, et, à quelques pas de là, au Clos Lucé, qui est devenu le site incontournable pour celui qui veut faire connaissance avec le génie de Léonard de Vinci. Dans ce château où il passe les 3 dernières années de sa vie, le vieil homme continue à être hyper-actif : il organise des fêtes incroyables pour la Cour du Roi, lui dessine les plans de son château idéal, imagine un système de canaux et d’écluses à sas pour relier le Val de Loire au Lyonnais…
Des maquettes pour mieux comprendre
Aujourd’hui, on peut y retrouver la reconstitution de son dernier atelier de peintre et de son « cabinet de curiosités », mais c’est surtout au Léonard de Vinci ingénieur qu’est dédié le Clos Lucé. A l’intérieur sont recréées une quarantaine de maquettes des machines imaginées par l’inventeur, réalisées ici par IBM sur base des dessins originaux. Et dans l’immense parc, tout un parcours au cœur de la végétation prolonge l’expérience, permettant de mieux comprendre l’esprit de Léonard à travers des textes et des maquettes géantes : pont, char, hélice ou roue à écureuil…
Une histoire, un esprit, bien résumés dans ce reportage réalisé au sein même du Clos Lucé :
A Liège, de Vinci en 120 maquettes conçues pour l’occasion
En Belgique, le Musée de la Vie wallonne, à Liège, présente plus de 120 maquettes réalisées sur base de Léonard de Vinci. Une exposition itinérante assez exceptionnelle, à découvrir du 6 février au 12 mai 2019, dont nous parle le commissaire de l’exposition :
Léonard de Vinci, dans toutes ses facettes, a beaucoup inspiré. Son côté savant fou a été à l’origine du personnage de bandes dessinées Léonard, imaginé par De Groot et Turk.
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