Progressivement, poussées par une directive européenne, les villes remplacent leurs éclairages publics obsolètes et polluants. Sur l’île de Sein en France ou dans la commune de Viroinval chez nous, la technologie LED a la côte.

L’éclairage des rues et des bâtiments publics constitue une part importante de la facture énergétique d’une commune. Dès lors, quand économies budgétaires peuvent rimer avec préoccupations environnementales et efficacité, c’est tout bénéfice pour les responsables communaux. 2 exemples récents témoignent de l’engouement pour la technologie LED (comme light-emitting diode ou diode électroluminescente ).

L’île de Sein entièrement LED

L’île de Sein, dans le Finistère, vient d’annoncer que toutes les ampoules à filament des 88 lampadaires qui composaient son éclairage public étaient désormais remplacées par des LED. Les responsables communaux escomptent ainsi diviser la facture annuelle par 6, passer de 54000 kWh à 7500 kWh par an et économiser 16 000 litres de mazout, étant donné que l’ïle, non raccordée au continent, produit son électricité grâce à des groupes électrogènes. L’objectif annoncé étant de devenir 100% autonome d’ici 2030, voire avant, en recourant au solaire, à l’éolien et à l’hydraulien avec stockage. L’an dernier, les particuliers avaient reçu des LED pour leur usage personnel.
En France, d’autres villes ont annoncé leur passage à la technologie LED : après un test positif dans une rue piétonne, Marseille a opté pour ce type d’éclairage pour ses bâtiments publics; À Paris, la place de la Concorde a été entièrement relookée LED, réduisant la consommation de deux tiers…
C’est que les municipalités sont poussées par une directive européenne qui interdit, depuis avril 2015, les lampes à vapeur de mercure, une technologie obsolète, polluante, peu efficace et qui pourtant se retrouvait encore dans de nombreux équipements d’éclairage public.

À Viroinval, une diminution attendue de consommation électrique de 48%

Viroinval, petite commune du Namurois, a étudié plusieurs options avant de choisir aussi de passer au LED pour les 1000 lampes disséminées dans les 8 villages qui la composent, de Nismes à Dourbes en passant par Treignes et Olloy. Seul le centre historique de Nismes, déjà équipé d’un éclairage économique, échappera à la folie LED. L’investissement est conséquent et sera donc opéré progressivement de village en village, mais l’équipe dirigeante de la commune compte sur une diminution de la facture en électricité de 48%, puisqu’on passera de 116watts consommés à 50 watts par point lumineux! Le retour sur investissement sera dès lors très rapide! Le tout pour une durée de vie plus longue qu’avec les ampoules précédentes.
Autres avantages pointés : la lumière LED est plus directionnelle et engendre donc moins de pollution lumineuse; elle donne visiblement un sentiment accru de sécurité aux habitants comme aux automobilistes; on peut faire varier sa puissance selon l’heure, la situation ou les besoins particuliers.
Liège, Chaudfontaine, Andenne et d’autres communes prennent le même chemin, remplaçant progressivement leur éclairage classique par des LED.

L’éclairage intelligent, que l’on commande à distance que l’on règle en fonction des besoins, devrait à l’avenir se développer dans les villes et les espaces publics. Le jury 2015 du Prix belge de l’Énergie et de l’Environnement a en tout cas voulu mettre ce type d’innovation à l’honneur en récompensant la société SmartNodes ( en lire plus sur le sujet dans l’article du blog consacré à ce prix : un prix belge pour soutenir les efforts verts) .