Le cinéma créateur de tendances a encore frappé !  Une semaine après la sortie du « Monde de Dory », les spécialistes craignent que le Paracanthurus Hepatus devienne l’objet de toutes les convoitises comme les poissons-clowns après « Le Monde de Nemo ».

Avec plus de 46 477 021 entrées au Box-office européen, rares sont celles et ceux qui sont passés à côté du « Monde de Nemo », film à succès des studios Pixar, qui a propulsé les poissons-clowns au rang de « MUST HAVE ».

À l’époque on s’arrachait le petit « Nemo » pour décorer nos aquariums, aujourd’hui, c’est au tour de Dory, personnage secondaire dans le premier volet, dont on envie le charme exotique.

Emblématique et attachante, Dory avait déjà conquis le cœur des fans grâce à son duo plein d’humour avec Marin, le père de Nemo. Depuis plus d’une semaine, c’est elle qui est en tête d’affiche avec « Le Monde de Dory » et qui soulève une question essentielle : le sort des poissons chirurgiens sera-t-il similaire à celui des poissons-clowns ?

« La population des poissons-clowns peuplant les récifs de coraux a diminué car, depuis la sortie du film, avoir un petit Nemo dans son aquarium est à la mode. »
Université de Queensland à Brisbane

Dory le poisson chirurgien amnésique


Dans ce nouveau volet, Dory part à la recherche de sa famille et promet de nouvelles aventures palpitantes au spectateur, spectateur qui envisage peut-être de prolonger l’expérience par l’achat d’un vrai poisson.

Alors que les films et dessins animés incitent parfois à la consommation avec le merchandising des produits dérivés, faire l’acquisition d’un animal qu’il soit exotique ou sauvage a des conséquences bien différentes…

Laisser aux films le soin de nous faire rêver…

Si les films nous font rêver à de nouveaux animaux domestiques, la réalité derrière la fiction est tout autre. Conditions d’élevage et de transport difficiles, difficultés d’acclimatation et investissements conséquents sans parler de la pêche au cyanure qui fait des ravages sur l’environnement maritime.

Des constats illustrés à travers « Le Monde de Nemo », lorsqu’on découvre ce petit poisson-clown capturé par des plongeurs pour terminer en ornement d’aquarium et qui tente d’échapper à ce nouvel enfer. C’est sans doute cette intrigue qui résume le mieux le message à retenir, à savoir qu’il faut préserver la nature dans l’état et responsabiliser les Hommes face à une mode éphémère.

« Les gens tombent amoureux de ces adorables personnages et veulent en faire leur animal de compagnie au lieu de comprendre le message du film : il faut garder Nemo dans l’océan auquel il appartient. » Anita Nedosyko, Cofondatrice de « Saving Nemo ».

Les « Dory » sont-ils en danger ?

Bien que l’union internationale pour la conservation de la nature (UCN) affirme que le Paracanthurus Hepatus n’est pas une espèce en voie de disparition, les conséquences négatives de la pêche de cette espèce sont bien réelles et entraînent une détérioration du récif corallien. De plus, le processus de fécondation des poissons chirurgiens rend l’élevage en captivité très difficile, à la différence des poissons-clowns. Une difficulté qui se poursuit à la maison, tant les contraintes sont nombreuses pour offrir à ces espèces des conditions de vie idéales.

Alors, avant de s’imaginer l’heureux propriétaire d’un aquarium rempli de poissons tropicaux, pensons à ces nombreux animaux qui ont fait les frais de leur succès dans la fiction : les chouettes pour Harry Potter, les tortues pour les Tortues Ninja ou encore les méduses après le film 7 vies.

Pour conclure, si vous aimez les animaux, apprenez à vous satisfaire d’une peluche…