Ooho, c’est une membrane gélatineuse qui pourrait constituer un substitut écologique aux bouteilles de plastique si envahissantes pour la planète. Une start-up basée à Londres est à l’origine de cette innovation.
On en vend 89 milliards chaque année, et pourtant, la bouteille d’eau est un paradoxe en soi : il faut 7 litres d’eau – et beaucoup de pétrole – pour fabriquer le plastique qui contiendra au maximum 2 litres du même liquide ! Bue en quelques minutes, elle finira au mieux dans la filière de recyclage, souvent dans la décharge, au pire dans l’océan !
3 designers installés à Londres ont imaginé une solution pour lutter contre ce fléau. Si elle était adoptée, elle pourrait révolutionner l’industrie de la bouteille en plastique, de sa fabrication jusqu’à son élimination en passant par son transport et son stockage.
Ooho, le ballon d’eau biodégradable
Réunis au sein de la start-up Skipping Rocks Lab, Rodrigo Garcia Gonzalez, Pierre Paslier et Guillaume Couche ont en effet mis au point Ooho, une sorte de « ballon d’eau » biodégradable à base d’algues et de chlorure de calcium. Cette bulle gélatineuse est donc également comestible. Vous pouvez boire son contenu en crevant la membrane, mais vous pouvez aussi ingurgiter le contenant.
Cook it yourself
On peut comparer le procédé de fabrication à celui que vous utilisez en cuisine quand vous confectionnez un bavarois en ajoutant un agent gélifiant. Les créateurs du procédé vont jusqu’à inviter chacun à en fabriquer chez soi, et à y intégrer n’importe quel liquide. Pour être intégré dans son enveloppe, celui-ci est d’abord transformé en glace.
Soutenu par des subsides européens, le projet a reçu le Lexus Design Award en 2014 ; il n’est pas encore commercialisé, mais serait dans un premier temps une alternative idéale aux récipients jetables utilisés lors des événements sportifs ou des festivals !
Le procédé a en outre un coût de production très faible.
Restent cependant des aspects à peaufiner, comme la solidité du récipient ou son maintien dans des conditions d’hygiène lors du transport et du stockage…
Une larve tueuse de plastique!
Cette innovation apporte une solution potentielle à la source de la problématique des déchets de plastique.
Une autre découverte, portant plus sur l’aval de la filière, a été mise en avant récemment par la revue Current Biology : des chercheurs ont découvert que la larve d’un papillon très répandu était capable de « biodégrader » rapidement le polyéthylène, une des matières plastiques les plus utilisées dans le monde et qui met des dizaine d’années, voire davantage, pour disparaître.
Une découverte due au hasard
Comme c’est souvent le cas pour de grandes inventions, cette découverte a été faite par hasard : Galleria mellonella est un parasite des ruches, répandu en Europe. Alors qu’elle jetait la cire infectée par les larves dans des sacs en plastique, une apicultrice s’est rendu compte que ceux-ci se retrouvaient très vite criblés de trous, jusqu’à disparaître complètement! Des recherches plus approfondies ont démontré que la larve brisait les molécules de plastique grâce à une substance produite par ses glandes salivaires…
Quand un parasite rend service à la nature…
Pas de commentaires !
Il n'y a pas encore de commentaires mais vous pouvez être le premier à en faire.