Surveiller l’évolution des océans, c’est la mission principale confiée au satellite européen Sentinel 3, dans le cadre du programme Copernicus.

Comment mieux comprendre les changements climatiques et leurs conséquences sur la planète ? En recueillant, jour après jour, des données chiffrées d’observation. Des données indispensables tant pour nourrir l’analyse des scientifiques que pour éclairer de façon concrète le monde politique dans ses prises de décision.
« Disposer d’un accès continu, indépendant et fiable aux données relatives à l’environnement et à la sécurité », c’est donc l’ambition du programme Copernicus, porté et financé par la Commission européenne. Bouées, ballons ou sondes atmosphériques font partie de la batterie d’instruments mis en place par l’Agence Spatiale Européenne (ESA), mais les satellites constituent également un élément indispensable pour travailler sur la durée.

Sentinel 3 : Surveiller les océans

indexSentinel 3, satellite de 1250 kg lancé en février dernier et programmé pour fonctionner durant 7 ans, a pour mission de surveiller les océans, de mesurer leur température, leur couleur et la hauteur de leur surface ainsi que l’épaisseur des glaces de mer. Sur base de ces mesures, les scientifiques pourront étudier les variations sur une période donnée du niveau et des températures, mais aussi surveiller la qualité de l’eau, la pollution marine et l’activité biologique, de façon à évaluer l’impact du réchauffement climatique sur des questions comme les ressources en eau, la biodiversité marine ou la fonte des glaces. Pour ce faire, Sentinel 3, qui circule en orbite héliosynchrone, disposera en configuration opérationnelle d’un altimètre radar, d’un radiomètre infrarouge et de spectromètres qui fonctionneront par paire pour assurer une surveillance suffisamment rapprochée.

Sentinel 1 (2014) et 2 (2015) disposent d’instruments différents et poursuivent d’autres objectifs : imagerie radar tout temps pour le premier et imagerie optique haute résolution pour le deuxième; observation des sols et des océans jour et nuit ou surveillance des zones côtières, des fleuves et des rivières, utilisation des sols et traitement des situations d’urgences. Tous travaillent donc en complémentarité. Sentinel 3 est encore plus pointu.
Même si l’objectif premier de Sentinel 3 est la surveillance océanographique, le satellite lancé depuis quelques mois seulement a déjà pu mesurer et rendre compte des gigantesques incendies de forêt qui ravagent l’Alberta, au Canada.