La fiction inspire-t-elle la science ou la science s’inspire-t-elle de la fiction? Quelle est la part de réalité et la part d’imaginaire dans les œuvres que nous apprécions? Focus sur une Saga culte !
Pour les fans de science-fiction, le 16 décembre 2015 est sans conteste un jour à marquer d’une pierre blanche. Presse positive, esprits rêveurs et salles combles…plus aucun doute possible, la sage culte de Georges Lucas reprend du service sous la houlette de J.J Abrams !
Entre les effets spéciaux, la performance des acteurs, un marketing maîtrisé et un synopsis relatant la vie trépidante d’un fils à la rencontre de son mystérieux père, l’univers Star Wars fascine depuis le premier film sorti en 1977.
Si l’œuvre aborde notamment des problématiques liées à la politique et au commerce, elle interpelle surtout par l’ensemble des innovations techniques et scientifiques qui, si elles étaient fictives au départ, tendent, pour la plupart, à s’inscrire dans l’actualité des innovations.
Quand la fiction inspire la science…
A l’heure où les fans s’animent autour du film et les enfants se ruent sur le dernier sabre laser à la mode, les scientifiques se passionnent, s’émerveillent et se questionnent face aux technologies présentes dans la saga.
Hologrammes, robots protocolaires ou encore pistolets laser, l’imagination débordante de George Lucas est devenue depuis bien longtemps, une source d’inspiration pour de nombreux professionnels.
Cette galaxie lointaine dont on nous a si souvent conté l’histoire a laissé place à une réalité de plus en plus palpable.
Réalité et fiction : 2 univers qui s’entrecroisent!
Souvenons-nous de Terminator, ce film catastrophe de James Cameron ou les machines déclarent la guerre aux Hommes, ou encore d’AI, cette œuvre de Spielberg où un enfant robot développe de réels sentiments. Ces robots qui émergent de l’imaginaire collectif sont aujourd’hui des réalités concrètes auxquelles il faut faire face.
A l’image du célèbre droïde C3-PO et de son acolyte R2-D2, les innovations technologiques et scientifiques toujours plus poussées ont donné vie à d’incroyables humanoïdes qui fascinent tant ils dérangent. (Lire aussi : la robotique, une science à l’image de la fiction)
A côté de ce duo infernal, Star Wars a aussi lancé le débat quant aux hologrammes. Si, il y a quelques années, les hologrammes relevaient clairement de la fiction, aujourd’hui, nombreuses sont les applications qui s’en rapprochent.
Vous avez toujours rêvé de rencontrer le King sur un air de « Love Me Tender » ou vous trouvez que Jackson 5, sans Michael Jackson, ça n’a pas d’intérêt ? Aujourd’hui, la technologie offre une seconde vie à ces légendes qui reviennent d’outre-tombe.
A l’aide d’une projection au sol, réfléchie sur une structure 3D, l’illusion holographique est en marche !
Si certains s’essayent à développer des inventions inspirées de la saga, d’autres font la critique de certains phénomènes illustrés dans les films. C’est la mission que s’est donné le biologiste Joe Hanson qui remet en perspective l’usage de la sonorité dans l’espace. Dans l’espace, aucun son ne se propage ! Fini le bruit des vaisseaux qui explosent, des coups de pistolet laser ou encore des cris plaintifs de chewbacca !
En parallèle, l’astrophysicien Roland Lehoucq, auteur de « Faire des sciences avec Star Wars » revient sur les symboles emblématiques de la saga (étoile noire, sabre laser, la force) et en explique les contours.
La fiction : un outil pour vulgariser les sciences…
Si la fiction a un atout considérable, c’est celui de raconter les histoires. D’ailleurs, on ne compte plus les gens qu’elle a fait rêver ou ceux qu’elle a inspirés. En ce sens, la fiction, qu’elle soit cinématographique ou littéraire, devient un réel support pour vulgariser les sciences et les technologies, parfois complexes pour nous simples mortels…
Dans sa mission de diffusion, de promotion et de vulgarisation scientifique, le Pass s’intéresse aux usages de cette pratique et à sa résonance dans le monde scientifique. Qu’est-ce qui relève de l’innovation ? De la réalité ? De la fiction… c’est le débat que nous propose l’exposition « Qu’est-ce qu’il ne faut pas inventer » tandis que la relation ambiguë homme-machine sera prochainement interrogée dans la nouvelle exposition « Monsieur Machine » à découvrir en février 2016.
En attendant, si la fiction booste la science, nous n’avons plus qu’à espérer que les artistes continueront à nous faire rêver !
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