Mettre en valeur en matière de tourisme l’énorme richesse géologique qui gît sous nos pieds : c’est la volonté de Thierry Mortier et son équipe, qui travaillent à la création d’un Géoparc. Des inspecteurs de l’Unesco sont venus se rendre compte cette semaine sur place des potentialités du projet.
Développer le tourisme scientifique s’intéressant aux richesses géologiques du Bassin de Mons : le projet passionne, autour de son coordinateur Thierry Mortier, toute l’équipe de l’ASBL la Malogne, association issue du service de géologie de la Faculté Polytechnique de Mons (Umons). C’est loin d’être une idée en l’air : le sous-sol du Bassin de Mons, de Bernissart à Soignies en passant par Frameries, présente une diversité incroyable de sites géologiques, dont certains sont déjà valorisés et/ou reconnus, tandis que d’autres mériteraient de l’être davantage. L’idée de créer des circuits thématiques au sein d’un Géoparc permettrait de renforcer leur visibilité.
Délégation de l’UNESCO
Cette semaine, une délégation d’inspecteurs de l’UNESCO, l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, a arpenté la région à la découverte de quelques-uns des sites pressentis comme porteurs dans le cadre de ce géoparc. Ils existe une grosse centaine de géoparcs dans le monde, dont le patrimoine géologique, a déjà estimé l’UNESCO, est digne d’être mis en avant. Récemment en Belgique, cinq communes de la Calestienne Lesse-Lomme, ont déposé une candidature de géoparc autour de leurs nombreuses grottes, parmi lesquelles celle de Han-sur-Lesse.
Les minières de Spiennes, la Malogne et les charbonnages
Lors de leur visite, les inspecteurs ont pu notamment visiter Silex’s – les minières de Spiennes-, déjà reconnu comme patrimoine UNESCO par son témoignage de l’activité d’extraction du silex au Néolithique, ainsi que le site de la Malogne, classé comme patrimoine exceptionnel de Wallonie. Au Pass, c’est bien sûr à l’aspect minier de toute la région qu’ils se sont intéressés, avec l’exposition « le Grenier des histoires » et les animations sur le terril. Avec le charbon, l’exploitation du sous-sol a eu un impact sur les activités humaines et économiques, ainsi que sur le paysage.
Livrets pédagogiques et circuits
Ces trois aspects géologiques très différents du Bassin de Mons ne sont pas les seuls : dans la région de Soignies, on s’intéresse à la pierre bleue, dans le sous-sol de Saint-Ghislain, c’est le potentiel en géothermie qui est mis en avant, dans les Hauts-Pays, le site naturel du Caillou-qui-Bique attire déjà les promeneurs… Depuis plusieurs années, Thierry Mortier construit le dossier de candidature. Il a pu convaincre 19 communes de rallier le projet. Plusieurs livrets pédagogiques ont été publiés pour mettre à la disposition des étudiants comme du grand public ces connaissances scientifiques liées aux Sciences de la Terre.
Tourisme, éducation, sensibilisation doivent être présents dans les dossiers de candidatures d’un géoparc à l’UNESCO : le dossier montois semble donc solide. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que les efforts de toute une équipe de scientifiques soient récompensés!
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