Je suis de ceux qui pensent que la science est d’une grande beauté. Un scientifique dans son laboratoire est non seulement un technicien : il est aussi un enfant placé devant des phénomènes naturels qui l’impressionnent comme des contes de fées.

Marie Curie.

Souvent, lorsqu’on pense aux scientifiques, on pense aux chiffres, aux manuels scolaires et aux laboratoires aseptiques. Certains penseront aux savants fous, tous blancs et âgés, qui travaillent dans la solitude absolue, à la recherche d’une nouvelle particule abstraites et obscure.

Est-ce la science ? Une étude dénuée de beauté et pratiquée par des chercheurs qui n’ont aucune sensibilité ?   

En général, c’est plutôt à l’art que l’on assigne le rôle de parler de l’esthétique… mais je pense que la science peut aussi apporter de la beauté à notre façon de voir le monde car elle nous offre plus de niveaux d’observation et de perception.

Je peux admirer la beauté d’un hêtre géant. Mais en même temps, grâce à mes connaissances en biologie et en chimie, je peux apprécier beaucoup plus de choses que juste l’arbre. Je peux imaginer ses réseaux de communication complexes et les symbioses, ses structures intérieures et ses processus chimiques… il y a beauté aux dimensions plus petites et aux dimensions infiniment grandes, et beaucoup de questions !

Ce questionnement mène à de nouvelles découvertes scientifiques incroyables. Des niveaux de complexité apparaissent et avec eux des nouveaux éléments que l’on peut trouver intéressants, inspirants… et beaux. La science révèle de notre monde son caractère profondément riche, créatif et mystérieux. Ce mystère : le doute et l’inconnu sont d’incroyables opportunités de s’émerveiller de la profondeur de notre monde et son univers. Ce mystère a quelque chose de fascinant, il crée une esthétique, il est beau.