Le terril, le châssis à molettes, les silos… se fondent dans le paysage. Pourtant, ce sont des témoins de l’héritage qui a façonné notre région. Derrière chaque bâtiment, chaque puits et chaque terril… se cache toute une histoire.

Des travailleurs fourmillent sur notre site depuis le 18e siècle. Les bâtiments sont les mêmes, mais nos journées de travail ne pourraient pas être plus différentes !


Aujourd’hui, je me rends au SPARKOH! à vélo via le RAVeL.

Ce réseau de pistes cyclables sont en fait les anciennes voies des réseaux ferroviaires qui se sont développés pour transporter le charbon des charbonnages aux lieux de distribution.  A l’arrêt des charbonnages, ces voies ferroviaires ont donné naissance au Réseau Autonome de Voies Lentes : le RAVeL.


Mon bureau se trouve dans l’ancienne lampisterie. Une fois arrivée, je badge à la pointeuse pour enregistrer mon heure d’arrivée et j’accroche mon manteau ou mon imperméable au porte-manteau à l’entrée.

Durant l’activité minière, tous les mineurs du site passaient, matin et soir, par la lampisterie. Dans la salle des pendus, les mineurs déposaient leurs tenues de ville et revêtaient leur bleu de travail. Ils hissaient leurs vêtements du sol grâce à un système de poulies et de chaînes. Ensuite, les mineurs échangeaient leur médaille de présence numérotée contre une lampe. En contrôlant quelles médailles se trouvaient à la lampisterie, on pouvait vérifier à tout moment qui était au fond de la mine.


A midi, je mange souvent dehors avec des collègues pour profiter du soleil, ou à la cafétéria s’il fait froid et j’ai envie d’un bon plat chaud. L’ambiance dans l’équipe est légère et agréable, tout le monde se tutoie ici et la hiérarchie est plutôt plate.

Les mineurs n’avaient qu’une seule pause de 30 minutes à midi pour manger leur « briquet » :  une tartine et un café. Les 4.000 personnes qui travaillaient au charbonnage étaient réparties en une hiérarchie stricte et manifeste. Au sommet de cette hiérarchie, le directeur (habituellement un ingénieur), et au plus bas, les galibots (des enfants de 6 à 10 ans). Les différentes strates ne se mixaient jamais, à part lors des répétitions de fanfare et de chorales. Frameries se vantait d’une des meilleures scènes musicales ouvrières de Belgique !


Toutes les journées au SPARKOH! sont assez différentes et j’ai la chance d’avoir des missions variées. Aujourd’hui par exemple, j’écris un billet de blog, mais hier j’ai animé un atelier avec des enfants et demain je participerai à l’entretien des manipulations dans le musée.

Les mineurs, adultes et enfants, travaillaient 10 à 12 heures dans des galeries obscures, chaudes et humides. Les puits pouvaient descendre à plus d’un kilomètre de profondeur. Au fond, les journées étaient toutes pareilles. Les mineurs abattaient le minerai et en chargeaient les berlines. Une fois remplies, ils encastraient les berlines dans la cage d’ascenseur et les renvoyaient à la recette du charbonnage.


La recette du charbonnage, ce bâtiment perché sur pilotis, ainsi que l’ancienne salle des machines sont aujourd’hui nos salles d’exposition. Pour en savoir plus sur nos bâtiments et notre histoire, rendez-nous visite ! Suivez gratuitement un parcours historique et environnemental en extérieur, et découvrez une maquette interactive du site et une collection d’objets du charbonnage dans notre Grenier des histoires.