Cet article conclut notre série sur le parcours Esteam-toi. Chaque jeune rencontré·e a apporté un angle différent pour ouvrir la réflexion sur la déconstruction des stéréotypes de genre au travail.
Construire un avenir positif
La parcours Esteam-toi est le fruit d’un partenariat entre l’IFAPME et Youthstart, Cap Science, Kaleïdi, les Cités des Métiers et SPARKOH!. Parcours d’orientation positive, il offre des activités de découvertes des logiques STEM pour renforcer l’estime de soi des jeunes. Il ambitionne de leur permettre de formuler un choix réfléchi sur leur futur.
Les stéréotypes de genre au travail, notamment dans les STEM, peuvent affecter l’insertion des individus dans une voie professionnelle. Travailler collectivement à déconstruire ces stéréotypes c’est augmenter les chances qu’un·e jeune s’oriente en confiance dans une carrière.
Comprendre les stéréotypes
Les ateliers présentés dans les articles précédents ont été conçus pour générer la discussion entre les participants·es. Les vidéos de présentation de professionnels·les exerçant un métier dominé par le genre opposé permettent d’aborder le sujet par les témoignages. L’approche par le parcours de vie facilite la compréhension du sujet.
Ainsi, lors des ateliers, les réactions de chacun·e se transforment en nouvelles opportunités de dialogue et de compréhension. Confirmant ou affinant les intuitions formulées par les jeunes, les études scientifiques citées dans nos articles servent à prendre du recul et d’éclairer les phénomènes sociologiques à l’œuvre. Les approches sont diverses : de la valorisation de ses propres capacités à un très jeune âge (article 2), à l’effet des formulations des offres d’emploi (article 3), les mécanismes des préjugés sont multiples.
La déconstruction des stéréotypes de genre ne repose pas uniquement sur la jeune génération.
Les exemples plus fréquents de mobilité de carrière quelques soient les identités de genre peuvent faciliter l’orientation des jeunes. Les retours ont laissé entendre qu’il s’agissait d’un « non-sujet » : les jeunes ne considèrent pas un métier selon le genre. « Je ne vois pas où est le problème » a pu être rapporté à plusieurs reprises. Pourtant, en creusant le sujet en présentant des profils comme celui d’un maïeuticien (sage-femme au masculin) les réactions varient.
Or, dans les ateliers ou la littérature scientifique, nous avons pu constater que l’environnement dans lequel elles et ils évoluent à un rôle très important dans leurs choix futurs. C’est donc collectivement que la déconstruction des stéréotypes au travail doit se produire.
Toutes et tous avons un rôle à jouer. Que cela soit à titre individuel, en prenant conscience de ses biais, et globalement au sein des institutions, collectifs et entreprises.
Pour prendre conscience de ses propres biais, l’Université d’Harvard propose de se tester sur de nombreux sujets avec le Project Implicit [1]. Deux quiz s’intéressent à la question des stéréotypes de genre au travail, ainsi que de la représentation genrée des STEM : testez-vous ici.
Les institutions comme les entreprises se saisissent de plus en plus de la problématique. Elles mettent en place des politiques de non-discrimination active, favorisent l’équité de genre dans les recrutements et les promotions. Les universités proposent aussi des bourses pour les femmes dans les filières STEM où elles sont sous-représentées.
[1] Celui-ci n’est malheureusement plus disponible en langue française, uniquement en anglais.
Les visuels de la série d’articles Esteam-toi ont été générés par intelligence artificielle.
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