2 ans après avoir subi une double masectomie, la star américaine Angelina Jolie opte aussi pour l’ablation des ovaires : elle veut ainsi éviter de développer les cancers qui ont emporté sa mère et d’autres femmes de sa famille.
Le 14 mai 2013, la star hollywoodienne Angelina Jolie révélait au monde entier son choix: se faire enlever les deux seins par chirurgie de peur de développer un cancer. En effet, un test génétique lui a révélé qu’elle avait la même mutation que sa mère, morte jeune d’un cancer du sein. Cette mutation sur un gène, le BRCA1, donne plus d’une «chance» sur deux de développer la maladie.
Son choix radical a suscité la controverse, notamment chez nous, où l’on pousse davantage à la prévention et à la surveillance rapprochée. Mais en communiquant sur cet acte très intime, Angelina Jolie a également utilisé son image pour attirer l’attention des femmes sur l’importance de la prévention. Et en effet, à l’époque, le taux de dépistage avait augmenté.
Ablation des ovaires
L’histoire ne s’arrête pas là; ce BRCA1 la poursuit de plus belle : cette semaine, Angelina Jolie a annoncé avoir subi une ablation préventive des ovaires et des trompes de Fallope, craignant cette fois un cancer des ovaires. C’est une prise de sang révélant la hausse des facteurs d’inflammation qui l’a poussée à prendre cette décision difficile : âgée de 39 ans, mère de 6 enfants, dont 3 biologiques et 3 adoptés, elle est désormais ménopausée. « Je ne pourrai plus avoir d’enfants et je m’attends à des changements physiques » expliquait-elle au New York Times. « Mais je me sens sereine pour l’avenir, non pas parce que je suis forte, mais parce que cela fait partie de la vie ». C’est de nouveau pour sensibiliser les femmes aux différentes formes de cancers et aux traitements existants pour lutter contre la maladie qu’elle a choisi de témoigner dans le quotidien américain.
Retrouvez la tribune d’Angelina Jolie dans le New York Times de mardi : http://www.nytimes.com/2015/03/24/opinion/angelina-jolie-pitt-diary-of-a-surgery.html?_r=0
Le dépistage génétique : conseillé ? Obligatoire ?
Dans la partie « laboratoire » de l’exposition « Génétique, la vie décodée ? » du Pass, ce sujet délicat est abordé, pour susciter le questionnement auprès du public adolescent et adulte. On y pose également des questions connexes : devenir chauve, être diabétique, transmettre à ses enfants un caractère héréditaire, une maladie génétique … Que voulons-nous vraiment savoir et ne pas savoir? Le dépistage génétique devrait-il devenir obligatoire? Une société d’assurance maladie ou un patron pourraient-ils refuser d’assurer ou d’employer un individu qui a une prédisposition génétique à une maladie ? Le débat reste ouvert…
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